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Rando ski à la Pourtaneille

Article publié le lundi 24 décembre 2012.


Le pic de la Pourtaneille (2755m) depuis le val de Ransol.

Beau temps. Bonne humeur générale. Partis de Pamiers, les voitures du groupe composé de Jean-François, Christian, Jean-Louis, Manu, Nicolas, Corentin, Goderic et Pierre filent vers l’Andorre...

En cette fin d’année, après un début de mois de décembre froid et neigeux, puis un redoux et du vent, la montagne n’est pas abondamment enneigée. Et aujourd’hui il fait très doux, les sommets sont à peine blancs et certains presque verts. On dirait le début du printemps alors que nous venons tout juste de franchir le solstice d’hiver et aussi, à notre grand soulagement, la fin du monde annoncée à grand renfort médiatique (quelle époque régressive tout de même !)

Le départ s’effectue au bout de la piste du val de Ransol à 1900m d’altitude. Il y a beaucoup de voitures mais nous serons les seuls sur notre parcours. Grand ciel bleu et température douce. Rapidement le groupe s’étire et se fragmente en deux groupes : les jeunes derrière et les anciens devant ! Notre trace s’élève dans une forêt au sol blanc parsemé d’aiguilles de pins ; tout dabord dans une combe puis à travers les pins pour déboucher sur les larges pentes ensoleillées qui mènent par paliers successifs à la crête frontière où se situe le pic de la Pourtaneille. En se retournant le spectacle hivernal est ample : le pic de Serrère en impose avec le pic de la Coume de Seignac et le pic de l’Estanyo qui gravite autour.

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Au loin le Serrere

Les anciens sont donc devant ; ils sont en forme. J’aperçois leurs minuscules silhouettes au loin. Les jeunes sont à la peine : des peaux qui ne collent pas pour un, un bâton qui se casse et une gastro latente pour l’autre, une forme physique moyenne pour encore un autre (votre narrateur.) L’ancien, léger et fringuant, caracole en tête ; l’un d’entre-eux s’octroie même un supplément de descente en allant gravir un sommet secondaire à l’ouest du pic de la Pourtaneille.

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Au sommet

Il fait grand beau sur le sommet. A peine un souffle de vent. La vue nous permet de nous situer et d’apprécier l’ambiance hivernal que nous offre la montagne... Du côté français, il y a le massif du Rulhe, le pic de Riet avec dessous les étangs de la Peyre et Castellasse qui sont gelés. Plus près, en contrebas, la coume de Varilhes. A l’ouest dans le prolongement de la crête, c’est le pic de Mil-Menut. Nous cassons la croûte... Photo sommitale... Plaisir partagé d’être ici en pleine forme dans les montagnes... Puis nous regagnons nos skis laissés au col. Rangement des peaux et préparation pour la descente : fixation des skis en position de descente, resserrement des boucles des chaussures... Nous sommes alignés prêt pour faire de jolies traces... Et c’est parti !

La neige est agréable à skier : douce et à peine transformée malgré le rayonnement solaire. Les pentes sont d’une inclinaison permettant une glisse agréable. Les styles se dégagent, l’éventail est large : cela va de la technique christiana à celle du télémark (la Norvège en impose). Il y a l’ancienne école en virage légèrement sauté ski serré, la tendance dynamique actuelle, les courbes plus amples du télémark avec talon libre, la tendance je-me-débrouille ; bref, variété de style où le plaisir domine.

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la descente

La descente est une alternance de belles pentes et de légers replats qui nous ramène dans le bois de pins. A présent, les styles de glisse s’uniformisent pour n’en former qu’un seul : le style trappeur ! Sans avoir toutefois à déchausser, nous traversons plusieurs fois un ruisseau et naviguons à travers les pins en évitant les branches basses qui arrivent vite... La neige est devenue lourde et pénible à skier : dérapage, conversion et chasse-neige sont de la partie.

De retour en Ariège, dans un café d’Ax-les-Thermes, autour d’un demi ou d’un chocolat chaud, nous évoquons déjà les sorties à venir. Je crois sans pouvoir trop m’avancer qu’il y a du Couserans au bout des spatules... Alors à bien-haut avec le G.A.G qui le temps d’une journée hivernale a muté pour momentanément devenir le Groupe Ariégeois de Glisseurs !

A plus haut à plus blanc dans les Pyrénées !

Pierre Godechoul - décembre 2012


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