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Pic de la Coume de Seignac 2857m

Face Nord-Est, couloir central, 350 m, ADinf
Article publié le dimanche 18 avril 2010.


Une sortie sauvage sur un sommet presque inconnu, beaucoup de neige, un couloir élégant et peut être une première pour François, Jean-Luc et Manu.
Le pic de la Coume de Seignac, nous l’apercevons lorsque nous remontons à ski le Val de Ransol en Andorre. C’est un sommet peu individualisé entre le Pic de Serrère et le Pic du Mil-Menut. Au printemps dernier j’ai repéré un magnifique couloir qui plonge dans la face Nord-Est, c’est à dire de l’autre coté de la crête, en France, au fond de l’interminable vallée du Quioulès. Si le versant Sud est vallonné et très fréquenté, le versant Nord présente une muraille austère, difficile d’accès et peu parcourue. Malgré de longues investigations je n’ai trouvé aucunes informations sur cette face. Bien décidés à partir à l’aventure et accompagnés d’une bonne météo, nous montons au refuge du Quioulès où nous passons la nuit. Levé à 5h15 puis départ pour la remontée de l’interminable vallée, nous trouvons la neige vers 1800 mètres mais le regel nocturne a fait son travail, elle porte parfaitement. Au levé du soleil, les faces Nord sont devant nous. Notre couloir est en excellentes conditions et le sommet 800 mètres plus haut et déjà éclairé a fière allure. Nous remontons rapidement le bas de la face. Le couloir de 350 mètres de dénivelé a une inclinaison moyenne de 42° mais sa pente se redresse progressivement avec un final à presque 50°. Nous remontons le premier tiers jusqu’à un petit ressaut plus raide puis nous continuons jusqu’à une bifurcation. Nous n’empruntons pas la branche de droite, moins raide, moins directe mais plus exposée aux chutes de corniches et nous montons droit vers le sommet. Les 150 derniers mètres nous réservent la surprise d’une neige poudreuse qui nous rappelle des conditions hivernales. Nous nous enfonçons et laissons au Président le soin de faire la trace. Le sommet est atteint, la montée a été un pur moment de plaisir, raide mais jamais trop, dans un cadre sauvage. Sommes nous les premiers ? Nous aurions bien échangé tout le matériel technique transporté et non utilisé contre une paire de ski pour une descente facile au Sud mais c’est sans regrets que nous entamons la descente par le joli éperon Nord. Le final est long et fastidieux mais ça nous nous en doutions. les photos

pic de la coume de seignac

françois jean luc seignac
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